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HISTOIRE DU VVT

C'est un musée vivant à découvrir dans les entrepôts de St-Sulpice avant de grimper à bord d'un train pour une romanesque promenade sur les berges et gorges de l'Areuse ou sur la ligne belvédère des Verrières. Petit retour sur 40 ans d'une aventure où la ténacité et la volonté ont joué un rôle décisif. 

Le Vapeur Val-de-Travers a lancé sa première composition en 1985. L'élan avait été donné deux ans plus tôt par le RVT, le train régional (actuellement TransN), qui fêtait son centenaire en faisant circuler une locomotive à vapeur.  Il n'en fallu pas plus pour que l'idée de faire circuler et créer un chemin de fer historique naisse dans l'esprit de quelques protagonistes. Monsieur Alphonse Roussy apprenant l'existence d'une société appelée l'Eclisse et regroupant quelques mordus et passionés des trains propose de rénover sa locomotive à chaudière verticale E2/2 2951 Cockerill. L'idée fait son chemin et quelques membres aux côtés du propriétaire décident alors de fonder une association ayant pour objectif la rénovation et la circulation de trains à vapeur. Un an plus tard, afin d'éviter la fragilité de l'amateurisme, des structures sont mises en place avec des fonctions précises. Basé sur le bénévolat et le mécénat, le VVT se constitue. Un cahier des charges est établi. Il porte sur l'administration, le marketing et l'infrastructure. 

Durant la période hivernale 1984-1985, une délégation se rend en Autriche au dépôt ÖBB de St-Polten (70 km à l'Ouest de Vienne) afin de conclure l'achat de quatre voitures. 

Par un travail titanesque dès leur retour, les voitures sont raffraîchies et prêtes à circuler dès le mois de mai.

Ne manque alors plus qu'une locomotive

Acheminée depuis Laupen (canton de Berne), la Tigerli 8522 assura la traction de train durant les deux premières années d'existence de l'association.

 

Contre redevance, le RVT (actuellement TransN) accepte que des engins du VVT circulent sur son réseau, excellent moyen de développer le tourisme dans la région. Malheureusement, il ne peut abriter le matériel roulant dans son dépôt, ni sur ses voies. Le VVT acquiert donc un premier hangar et s'implante définitivement à St-Sulpice. Parallèlement aux premières circulations du VVT, le premier dépôt de l'association est construit. Plus tard, suivra le raccordement au réseau RVT grâce à l'aide de l'armée Suisse.

La locomotive Cockerill 2951 étant dépourvue de frein à air, limitée en puissance et autonomie, le comité du VVT se tourne vers l'acquisition d'une locomotive capable de tirer des trains sur le vallon. Il s'agira de la 030 Krauss Maffei mise en vente en Autriche. Cette locomotive rejoint le VVT en 1986 et est abritée dans le dépôt afin de subir une cure de jouvence. En 1987, la locomotive est prête à circuler.

1988 : la collection s'agrandit

La locomotive E2/2 Sulzer rejoint notre dépôt en 1988. Ancêtre de notre collection, cette locomotive jugée dans un premier temps irréparable sera présentée en chauffe deux ans plus tard grâce à l'aide des chômeurs du canton. 

Les année 80' finissent en beauté avec l'hébergement des trois locomotives à vapeur les plus connues de Suisse. A savoir : la 241 A65, la C5/6 2978 et la 01 202. Ces locomotives feront l'objet d'une rubrique spéciale prochaînement. 

Egalement, en 1990 le premier journal "Le piston" est édité.

Une locomotive de 150 tonnes

Achetée auprès de la firme Oswald Steam qui la fait venir en Suisse en chauffe en 1979, la 52 221 intègre la collection en 1992. Les tôles rouillées créent l'illusion sur son état mécanique qui s'avère bon. Beaucoup de personnes émettent à l'époque des doutes sur sa remise en état. Ce sceptisime n'altère en rien l'enthousiasme des membres du VVT qui entreprennent assidûment sa restauration.  Quinze années plus tard, la voilà en chauffe. Un reportage complet sur sa restauration et son histoire paraîtra prochainement dans la rubrique matériel roulant.

Tigerli 8511, un beau cadeau de Genève

Prêtée au VVT depuis 1988 pour bon soin, sa remise en service aura nécessité 5000 heures de travail avant que les services du gaz de Genève l'offre à notre association.  Un jolie cadeau et une marque de confiance pour cette locomotive de manoeuvre typiquement Suisse.

E 4/4 TKP 16 Slask, la première polonaise

Acquise grâce à un généreux don de la loterie romande, cette locomotive à vapeur rejoint le dépôt en 1996 par transport sur rail. Cette locomotive permettra, entre autre, de développer les premiers trains VVT sur les Verrières/Pontarlier et Neuchâtel.

En 2000, elle se rendra au Bouveret pour la fête organisée par le Junior Club des CFF. Malgré un gros travail de révision en Pologne en 1995, la chaudière montre des signes de faiblesse. La locomotive est immobilisée en 2005. S'engage donc un important travail de démontage qui durera quasiment deux ans. En 2006, la chaudière est envoyée en révision en République Tchèque en même temps que notre 52 221 pour y être reconstruite à neuf. Ré-importée en Suisse en 2009, le reste de la locomotive subit quand à lui une grosse révision par nos soins avant de procéder à son remontage.

E3/3 16388 Krauss Maffei, fait son cinéma

Première locomotive du VVT à avoir été remise en service, la Krauss est aussi la première à apparaitre au cinéma.

Choisie pour figurer dans le film Monsieur Batignole, notre machine s'est rendue du 25 au 28 juin 2001 en gare de Morteau (France) pour le tournage. Ce film sur l'occupation allemande en France a été réalisé et interprété par Gérard Jugnot.  http://fr.wikipedia.org/wiki/Monsieur_Batignole

La mountain française

Avec ces 27 mètres de long, 212 tonnes et ses roues de plus de 2 mètres, cette 241 a été construite par les usines Schneider au Creusot (France) en 1951. Locomotive de ligne d'environ 4000 chevaux, elle circulait sur les grandes artères à 120km/h comme Paris-Lyon-Marseille. Rebutée seulement après 18 ans de service, la P est acquise par la ville de Vallorbe en 1973 qui la place en monument à proximité de la gare. En 1997, elle est déplacée au dépôt de Vallorbe puis transférée au dépôt de Pratteln au côté de la 241 A 65. Après dissolution de l'association créée autour de cette locomotive, le VVT en devient propriétaire en 2003. En 2022, l'association se sépare de cette machine qui partira au sein d'une autre association.

La deuxième polonaise de notre collection, la TKt 48 188 est achetée en 2003. De retour à St-Sulpice en 2004, elle assure le train à destination de Vallorbe pour un festival vapeur.
Cette locomotive de 1000 chevaux est particulièrement adaptée à la traction de train lourd sur ligne de montagne. Ayant assuré de nombreuses circulations.

TKt 48 188, la deuxième polonaise

2006 : grande année pour notre 52

La fondation Sandoz  assurant avec générosité le financement, notre 52 221 ainsi que la chaudière de notre Slask sont envoyées en République Tchèque dans un atelier spécialisé pour y subir une révision générale. 

2007 : le retour

Après une année et demi de révision, la 52 est de retour le 28 octobre 2007 après un périple de 1200 km parcouru en chauffe. C'est l'aboutissement de 15 ans de travail qui se concrétise.

2008 : 100 ans Alusuisse

Notre BR 52 assure un train spécial jusqu'au Valais pour le centenaire d'Alusuisse.

2010 : Interlaken macht dampf

Notre 52 était l'invitée du festival Interlaken macht dampf qui a eu lieu à Interlaken les 15 et 16 mai 2010. Pas moins de 10 locomotives à vapeur sur trois écartements étaient présentées en chauffe. La présence du VVT était complétée par un stand d'informations et souvenirs.

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